Conférence-débat : Racismes de France aujourd’hui

« Séparatisme », « grand remplacement », « signes religieux ostentatoires »,
« communautarisme », autant d’éléments de langage forgés par les extrêmes droites et
désormais utilisés par nombre de partis de gouvernement pour stigmatiser certain-e-s
français-e-s et des étrangers, et susciter peurs et haine des autres, et toutes les formes de
discriminations.
Favorisée par la montée des extrêmes droites aux dernières élections, cette situation
menace déjà les libertés et l’égalité. Ouvrage collectif, « Racismes de France », nous aide à
déconstruire les processus de racialisation en France, à découvrir ses fondements
historiques et ses conséquences économiques, sociales, culturelles et identitaires,etc. Les
vingt-trois contributions d’universitaires, journalistes, personnalités engagées, etc permettent d’y voir plus claire et d’élaborer des arguments efficaces de luttes contre tous les racismes »

Jeudi 17 novembre 2022 à 13h
Petit amphi du bâtiment Ile de France
Université d’Evry Val d’Essonne
25 Boulevard François Mitterrand – Evry Courcouronnes
Entrée libre
Avec :

  • Olivier Le Cour Grandmaison, enseignant en sciences politiques à l’Université
    d’Evry Val d’Essonne, a co-dirigé avec Omar Slaouti, Racismes de France, paru à
    La Découverte en 2020
  • Verveine Angeli, autrice, militante associative et syndicale à Solidaires

Et la participation et les témoignages de :
– La Ligue des droits de l’Homme d’Evry
– L’association Evry Palestine
– Réseau Education Sans Frontières 91
– SUD Education 91
– Maison du Monde à Evry

Maltraitance des salarié·es et répression anti-syndicaleà l’université d’Évry

Depuis plusieurs années, la gouvernance de l’université d’Évry Val d’Essonne (UEVE) se déroule sous le signe de la maltraitance des salarié·es, et d’un mépris total de la démocratie interne et du droit syndical.

Mises au placard de salarié·es jugé·es trop peu obéissant·es, harcèlement, turnovers, démissions en cascade. Il ne fait pas bon travailler à l’UEVE.

Un cas récent d’acharnement contre un collègue nous pousse à communiquer publiquement sur ces pratiques scandaleuses.

Ce collègue travaille à l’UEVE depuis 15 ans comme ingénieur d’études. Il donne aussi régulièrement des cours en vacation sur son temps de congés.

En 2019, la direction de l’Université fait traîner la signature de sa demande de cumul, sans motif. Il donne toutes ses heures de cours, et on finit par lui refuser la demande de cumul. Ses heures ne lui sont donc pas payées. Se sentant démuni face à cet abus, il démarre une grève de la faim dans le hall de l’université. Le problème se règle alors comme par magie et ses heures de vacations sont finalement payées.

Depuis, il est dans le viseur de la présidence. Il est placardisé pendant deux ans et on lui refuse désormais toute possibilité de vacations. Enfin, il est le seul de son service à ne pas toucher de primes.

Fin 2021, le ton monte et il est suspendu 4 mois. Pourtant, lors de la consultation de son dossier, celui-ci est vide de tout reproche et le restera pendant toute la durée de sa suspension.

A la fin des 4 mois, ne sachant comment l’écarter au-delà de ce délai légal maximal, il reçoit un arrêté d’interdiction de se rendre dans les locaux pendant 30 jours pour « risque de trouble à l’ordre public ». Il y a de bonnes raisons de douter de la légalité d’un tel arrêté, aussi peu motivé.

La présidence convoque en juin 2022 une commission disciplinaire paritaire à son encontre. Ce faisant :

  • Elle refuse de le convoquer devant cette commission disciplinaire pour qu’il puisse se défendre. Première illégalité.
  • Elle demande 1 an ou 6 mois d’exclusion sans salaire, sans réelle motivation. La commission rejettera unanimement ces deux propositions, jugées excessives.
  • La commission disciplinaire propose alors une exclusion de deux mois sans salaire. Pour s’assurer de remporter le vote, la présidence fait voter les représentants titulaires de l’administration et leurs suppléants. Seconde illégalité.

Le collègue, avec le soutien de Sud Éducation 91, conteste l’arrêté d’exclusion au tribunal administratif et obtient gain de cause, l’arrêté est suspendu.

Notre collègue peut donc réintégrer son service et se présenter sur notre liste pour les élections du Comité Social d’Administration.

Mais au moment de déposer la liste, on nous apprend qu’un nouvel arrêté d’exclusion vient de lui être notifié, sans nouveau motif, et qu’il est donc inéligible !

Il est évident que ce second arrêté d’exclusion n’a pas d’autres motifs que d’empêcher notre collègue de figurer sur notre liste aux élections du Comité Social d’Administration.

En plus de l’acharnement contre un agent, cette pratique dénote une forme grave de répression anti-syndicale.

Fin 2020 déjà, la présidence de l’université d’Évry avait refusé illégalement à SUD Éducation l’accès aux listes de diffusion de l’université, malgré de nombreuses relances de notre section, puis de notre fédération nationale, et enfin d’un avocat. Nous avions dû, là aussi, saisir le tribunal administratif. Un an et demi plus tard, nous avions eu gain de cause.

L’acharnement contre les agents et le manque de respect du droit du travail et du droit syndical doivent cesser à l’université d’Évry.

Les salarié·es de l’université d’Évry doivent être respecté·es.

Leurs droits doivent être sauvegardés et défendus.

Grève des agents au lycée Rosa Parks

Grève des agents techniques du lycée : ménage, cuisine, réparations, jardin…
Pourquoi sommes nous en grève ?

  • Depuis la rentrée, il manque 10 agents d’entretien des locaux sur 29,
    qui ne sont pas remplacés. Cela entraîne une surcharge de travail
    importante et un épuisement physique et psychique, tels que des
    troubles musculo-squelettiques.
  • Une organisation autoritaire du travail : modification des horaires sans
    concertation, travail le samedi imposé sans concertation et sans raison,
    ce qui entraîne un mal-être au travail.
    Face au mépris de la direction du lycée et de la région île de
    France présidée par Valérie Pécresse, nous sommes en grève
    pour faire respecter nos droits et notre dignité.
    Après deux jours de grève jeudi 9 et vendredi 10, nous vous rappelons que nous ne
    sommes pas payés lorsque nous sommes en grève, un sacrifice supplémentaire.

5 avril : Continuons à faire entendre la voix des AESH pour gagner !


Depuis un an, les mobilisations des AESH ont été des succès incontestables, démontrant que la colère s’amplifie. Ces journées d’action, largement relayées dans les médias, rassemblent des cortèges imposants partout en France : la mobilisation ne faiblit pas.
Les AESH aspirent à exercer leur métier dans des conditions dignes mais le ministre reste sourd à leurs revendications. Elles et ils contribuent pleinement par leur professionnalisme à la réussite de la scolarisation des élèves en situation de handicap. Pourtant, le ministère poursuit son attitude méprisante en leur imposant :

  • la précarité, un salaire insuffisant et des temps incomplets qui les contraignent au cumul d’emploi ;
  • les PIAL qui dégradent leurs conditions de travail. C’est une politique du chiffre au détriment de la santé mentale et physique qui aboutit à de nombreuses démissions ;
  • la perte de sens de leur métier, notamment par le saupoudrage de l’accompagnement des élèves.
  • le manque de reconnaissance par l’institution.

La journée de lutte pour les droits des femmes le 8 mars a été l’occasion de rappeler que 92% des AESH sont des femmes. La précarité, qui leur est imposée, contribue aux inégalités salariales dans l’Éducation nationale et à leur dépendance financière. Le sort qui leur est réservé s’inscrit dans une politique inacceptable de précarisation des personnels de la Fonction publique. L’obtention d’un statut pour les AESH serait une victoire pour l’ensemble des personnels du service public d’éducation.
Leurs revendications sont plus que jamais légitimes. L’intersyndicale nationale FSU, CGT, SUD-Solidaires, SNALC et SNCL appelle les AESH à une nouvelle journée d’action le mardi 5 avril et à se mobiliser massivement par la grève et la manifestation pour :

  • augmenter les rémunérations de toutes et tous les AESH sur toute leur carrière,
  • leur garantir la possibilité de travailler à temps complet pour vivre dignement de leur travail ;
  • abandonner les PIAL et la politique de mutualisation des moyens ;
  • créer un véritable statut de la Fonction publique, de catégorie B, pour reconnaître le métier d’AESH ;
  • donner l’accès à des formations qualifiantes à la hauteur des missions ;
  • recruter les AESH qui manquent pour permettre à tous et toutes les élèves en situation de handicap de bénéficier d’un accompagnement correspondant pleinement à leurs besoins.


C’est pourquoi l’intersyndicale appelle à poursuivre ce mouvement avec l’ensemble des personnels
pour obtenir la satisfaction des revendications des AESH. Elle appelle à faire du mardi 5 avril une
grande journée nationale de grève et de mobilisation dans les départements et académies.

En Essonne, l’intersyndicale FSU, CGT, SUD et la FCPE appellent à se rassembler à Évry, place des terrasses de l’Agora à 10h, puis à rejoindre la manifestation parisienne de l’après-midi.


Les assemblées générales doivent être l’occasion de débattre pour renforcer la mobilisation dans l’action commune la plus large possible et construire, à l’instar des AESH du 94 en grève illimitée contre le PIAL,le rapport de force nécessaire qui permettra de gagner sur les revendications.