1er Février 2024 – AG, grève et manifestation pour plus de moyens dans l’Éducation Nationale

Manifestation à Paris: départ 14h du métro Luxembourg.

AG de grévistes ouvertes à tou·tes dans le département :
Etampes, RV 10h à la bourse du travail, place du jeu de Paume.Possibilité d’un départ collectif à la gare d’Etampes, pour celles et ceux qui vont à la manifestation à Paris.
La Norville, RV 10h à la maison des associations, place du 19 mars 1962 en face du café La Galanderie
Possibilité d’un départ collectif à la gare de La Norville/St Germain lès Arpajon, pour celles et ceux qui vont à la manifestation à Paris.
Massy, RV 10h à la bourse du travail, 14 rue du chemin des femmes.Possibilité d’un départ collectif à la gare de Massy, pour celles et ceux qui vont à la manifestation à Paris.

Communiqué intersyndical du 91 :

Toutes et tous en grève le 1er février !

Les récentes mobilisations en Essonne (Athis-Mons, Savigny, Palaiseau…) ont mis en lumière une profonde dégradation du climat scolaire dans les établissements. Cette dégradation perdure depuis des années et les organisations syndicales représentatives n’ont cessé d’interpeller la direction académique sur les situations dramatiques que vivent les personnels et les élèves des écoles, des collèges et des lycées essonniens.

L’Essonne voit son école devenir de plus en plus inclusive, ses classes de plus en plus chargées, mais les moyens qui sont alloués aux établissements sont d’une scandaleuse insuffisance.

L’Essonne connaît par ailleurs une pression démographique inédite qui pèse sur un bâti scolaire bien trop souvent inadapté tout en manquant de moyens humains.

L’Essonne concentre enfin un quart des rixes du territoire national et doit, selon les services de la préfecture, bénéficier d’une attention particulière.

Et pourtant :

Dans le 1er degré, il est prévu, pour la rentrée 2024, plus d’une centaine de fermetures de classes et la création de seulement une dizaine de postes de remplaçants pour 813 écoles et 8200 enseignants, alors que les besoins sont criants. Par ailleurs, la présentation des moyens alloués aux établissements dans le 2nd degré révèlent que les mesures annoncées par le gouvernement conduisent à une politique indigne de tri scolaire et social. Enfin, le projet de réforme du lycée professionnel est emblématique du moins d’école, moins d’enseignants, plus d’entreprises, plus d’externalisation des missions, et plus de management ! Cette réforme est à rebours des enjeux éducatifs et aura un impact lourd sur les conditions de travail de l’ensemble des personnels exerçant en lycées professionnels et sur les conditions d’apprentissage des élèves. En Essonne, la situation des centaines d’élèves non affectés chaque année dans la voie professionnelle ne s’améliorera pas avec l’ouverture des 4 classes prévues par le Rectorat.

Pour toutes ces raisons, les organisations syndicales de l’Essonne – qui, contrairement à la ministre, défendent l’école publique – exigent, à la hauteur des besoins grandissants, davantage d’ouvertures de classes, davantage de postes de remplaçants, une revalorisation des DGH des collèges et lycées du département, des créations de postes de CPE, de Psy-En, d’infirmières scolaires et d’assistantes sociales, des moyens supplémentaires en assistance éducative, des postes supplémentaires d’AESH et d’AED dont nous exigeons qu’ils obtiennent un statut, des places supplémentaires dans les établissements spécialisés.

C’est pourquoi, les organisations syndicales FSU, FNEC FP-FO, CGT Éducation, UNSA Éducation, SGEN-CFDT, SUD Éducation appellent tous les personnels à se mobiliser par la grève et à rejoindre la manifestation parisienne à 14h à Luxembourg.

Évry, le 26 janvier 2024

Règlements de compte en série à l’IUT d’Évry

Depuis le changement de direction à l’IUT d’Évry en septembre 2022 nous assistons à une série de règlements de compte politiques et à une grave attaque contre la démocratie interne de notre université.

Nous vous avions déjà alerté en Janvier 2023 sur le sort réservé à notre collègue Ouidad Abdelmohcine. Enseignante à l’UEVE depuis 15 ans, elle s’était vue promettre un CDI avant d’apprendre la veille des vacances de fin d’année que l’université se débarrassait simplement d’elle sans raison et sans aucune information officielle.

Aujourd’hui, c’est un autre collègue de l’IUT qui subit le même sort et les mêmes méthodes. Karim El Mali est lui aussi PAST à l’UEVE depuis 15 ans. Il enseigne à l’IUT dans le département de Management de la Logistique et des Transports (MLT) et est responsable de la Licence de Logistique et Pilotage des Flux (LPF) depuis 2010.

Dernièrement, il a été nommé PAST à temps plein pour une durée de trois ans renouvelables. Cette nomination se terminait en novembre. Alors que ni ses cours ni sa licence ne sont supprimés, alors qu’il est très apprécié de ses collègues et étudiants, il apprend de façon complètement officieuse qu’il n’est pas renouvelé. L’université ne daigne même pas le prévenir de cette décision par écrit ou par mail, dérogeant ainsi au délai légal de prévenance qui est de deux mois.

Ce que nous souhaitons dénoncer aujourd’hui, c’est aussi le fait que ces deux cas ne sont pas isolés.

Un enseignant élu démocratiquement par ses collègues à la tête du département MLT, apprend par un simple mail du directeur de l’IUT qu’il est démis de ses fonctions sans aucune motivation. Une décision d’une particulière gravité au regard des principes universitaires. Il conteste actuellement cette décision au tribunal administratif.

Plus récemment encore, l’IUT a tenté de se débarrasser d’un autre collègue présent à l’IUT depuis 14 ans, allant jusqu’à falsifier d’une part son service prévisionnel et d’autre part des déclarations à nos autorités de tutelles. Cette fois-ci, l’université finit par intervenir devant la gravité de l’affaire et le risque important de poursuites pénales pour faux en écritures publiques.

Devant une telle hécatombe, nos collègues sont en droit de se demander : et maintenant, à qui le tour ?

Tous ces collègues dont l’IUT s’est débarrassé, essaie ou a essayé de se débarrasser ont deux points communs.

Leur premier point commun est qu’ils ont soutenu ou sont parfois simplement présumés avoir soutenu la liste ayant perdu les dernières élections pour la direction de l’IUT. Il nous apparaît aujourd’hui évident que cet enchaînement aussi rapide s’apparente à un règlement de compte politique organisé, violent et contraire aux valeurs du service public et de l’enseignement supérieur.

Par principe notre syndicat ne présente pas de liste lors de ce type d’élection, mais il demeure que les règlements de compte politique au détriment des personnels sont inadmissibles dans un établissement dans lequel doit pouvoir vivre la démocratie et le respect des procédures.

Leur deuxième point commun est qu’ils sont tous d’origine marocaine. Il est difficile de croire qu’il s’agit-là d’une coïncidence, quand nous apprenons de plusieurs sources que certains collègues de l’IUT emploient dans ce contexte les expressions : « mafia marocaine », « IUT d’arabes » ou encore « Team couscous ».

Nous dénonçons fermement ces propos racistes et révoltants qui sont de plus accompagnés d’une série de mesures violentes et illégales dont le seul objectif est d’écarter une liste de personnes.

Il n’est pas acceptable que la direction de l’IUT procède ainsi à une purge de son ancienne opposition politique. Il n’est pas acceptable que des propos racistes soient tenus à l’égard de nos collègues.

Il n’est pas acceptable de se débarrasser sans raison et sans même un préavis, de collègues qui travaillent à l’UEVE depuis 15 ans.

Luttons ensemble contre la précarité, contre le racisme et pour que vive une véritable démocratie dans notre université !

L’UEVE et ses personnels doivent refuser d’appliquer la loi immigration !

Dénoncée par l’ensemble des organisations syndicales et étudiantes, les ONG, les associations de défense des droits des étranger·es ainsi que la Défenseure de droits, la Loi Immigration de G. Darmanin a été adoptée le 19 décembre par les parlementaires de la majorité présidentielle, LR et le RN, main dans la main.

Cette loi xénophobe vise à instaurer une multitude de dispositions législatives contre les immigré·es. Dans notre secteur, cette loi ferme les portes de l’université et des organismes de recherche en introduisant des régressions intolérables pour les droits des étanger·es et notamment pour les étudiant·es, mais aussi pour les salarié·es de nos établissements. Elle renforcera la précarité des personnes étrangères vivant en France.

Pour les étudiant·es étranger·es, cette loi durcira les conditions d’accès à l’enseignement supérieur et la recherche avec notamment :

  • le dépôt d’une caution de retour obligatoire pour pouvoir étudier,
  • l’inscription dans le code de l’éducation de frais de scolarité différenciés 16 fois plus élevés pour les étudiant·es et doctorant·es étranger·es hors UE,
  • le contrôle accru et la possibilité de retrait de la carte de séjour portant la mention « étudiant »,
  • le contrôle renforcé des visas long séjour,
  • la mise en place de quotas d’étudiant·es étranger·es.

Cette loi est une rupture majeure pour notre pays. Les universités et les organismes de recherche doivent rester des lieux d’accueil et d’émancipation pour toutes et tous, sans conditions de nationalité ou préférence nationale.

Pour nos organisations, il n’est pas possible de voir ces dispositions appliquées aux étudiant·es et personnels étranger·es, comme il n’est pas possible que l’ensemble de cette loi, qui reprend les thèses et les revendications historiques de l’extrême droite comme la préférence nationale, soit mise en œuvre.

Nos organisations syndicales appellent :

  • La présidance de l’UEVE à refuser d’appliquer cette loi, et en particulier la mise en place des cautions de retour et des frais de scolarité différenciés ;
  • Les responsables de filières et services de scolarité à refuser de participer à la mise en place des quotas d’étudiant·es étranger·es. ;
  • Les enseignant·es à refuser de mettre en œuvre tout type de contrôle accru des étudiant·es étranger·es. Les même règles doivent s’appliquer à tou·tes les étudiant·es ;
  • Tous les personnels et étudiant·es à participer aux mobilisations à venir contre la loi immigration, notamment aux mobilsations prévues à Paris : Manifestations dimanche 14 et 21 janvier (Pour le 14/01 : Départ 15h Place de la République)

Harcèlement moral, harcèlement sexuel…Quelles réponses collectives ?

Le harcèlement touche de nombreux secteurs de la société et en particulier le monde du travail et le
milieu étudiant. Dernièrement le milieu scolaire a fait la une des médias en raison du suicide d’un
collégien de 13 ans à Epinal. On se souvient aussi des nombreux suicides chez France Télécom entre
2000 et 2007.
Le harcèlement est une violence verbale, physique et psychologique. C’est aussi un délit qui peut

prendre différentes formes :


Le harcèlement moral englobe tous les agissements répétés et dégradants envers un·e
salarié·e sur son lieu de travail avec des dommages physiques et psychologiques,
Le harcèlement sexuel concerne des « propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste répétés qui portent atteinte à la dignité de la personne en raison de leur caractère dégradant ou humiliant…on y associe aussi toute forme de pression grave, même non répétée, visant à obtenir un acte de nature sexuelle », Le cyberharcèlement,
Les discriminations (sexistes, racistes, LGBTIphobes, validistes, classistes…).
Être harcelé·e provoque un sentiment de mal-être : perte d’estime de soi, stress, anxiété, burn-out, dépression… auxquelles s’ajoutent des effets sur l’organisation du travail : désengagement, absentéisme, démissions et jusqu’au suicide.
Le harcèlement moral et sexuel sont punis de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 à 45000 euros d’amende. Mais rares sont les victimes qui portent plainte.
En 2014, le Défenseur des droits écrivait : «20% des femmes actives disent avoir été confrontées à une situation de harcèlement sexuel au cours de leur vie professionnelle…dans ce contexte, seuls trois cas sur dix sont rapportés à la direction ou à l’employeur et près de 30% des victimes n’en parlent à personne. 5% seulement des cas ont été portés devant la justice».
À France Télécom, et pour la première fois en France, la justice a considéré qu’il y avait un
« harcèlement moral institutionnel » mis en place via des pratiques managériales, et les dirigeants de l’entreprise ont été condamnés.
Mais au-delà de la réponse pénale, quelles réponses collectives pouvons-nous apporter à ces problématiques ?

Lors de cette discussion publique, nous essaierons de mieux comprendre :

  • Les manifestations diverses du harcèlement moral ou sexuel dans notre environnement professionnel ou étudiant,
  • Ses déterminants sociaux, professionnels, etc.,
  • Les réponses collectives qui peuvent être mises en place pour y faire face,
  • Les types d’aides ou de soutiens qui doivent être apportés aux victimes.

23 mars 2023 : FAcE AU MÉPRIS ET AU DÉNI DE DÉMOCRATIE POUR NOS RETRAITES LE 23 MARS SOYONS DES MILLIONS

En minorité, Macron et le gouvernement ont fait leur choix : ne pas risquer un vote contre leur réforme à l’Assemblée Nationale. C’est la mobilisation sociale massive et unitaire, par la grève, les actions et les manifestations qui a permis de repousser ce gouvernement dans ses retranchements.

Ce 49-3, dans ce contexte de colère sociale et de mobilisations massives, ajoute de l’huile sur le feu. Le gouvernement, en passant la loi sur les retraites par la force, assume la responsabilité de la colère sociale. L’exécutif, par ce déni de démocratie, est affaibli et discrédité.


Nous appelons à renforcer les grèves, manifestations et actions de blocage qui s’organisent !

Toutes et tous ensemble, en agissant, nous pouvons obtenir rapidement le retrait de cette loi qui vise à nous voler des années de nos vies. Il est temps de mettre un coup d’arrêt à cette régression sociale majeure.

Deux rendez-vous possibles jeudi 23 mars :

Pour se rendre à la manifestation parisienne, vous pouvez réserver une place dans le bus de Solidaires 91 en remplissant ce formulaire :

framaforms.org/bus-solidaires91-23-mars-1679310489

(Départ de la gare d’Évry-Courcouronnes à 12h15)

Pour rejoindre le cortège SUD-Solidaires qui sera en tête de manifestation, rdv à la station de métro Chemin Vert !

49.3 ou pas : pendant le bac, la mobilisation continue !

Depuis deux mois, ce sont des millions de salariés, de jeunes, de retraités qui ont
exprimé avec force leur refus d’un recul de l’âge légal à 64 ans et d’un
allongement des trimestres de cotisation. Le président de la République et son
gouvernement décident de passer en force en ayant recours au 49-3, véritable
déni de démocratie.
Forts du soutien de la grande majorité de la population, mobilisée depuis des
semaines, nous exigeons le retrait de cette réforme. Les organisations CGT
Éducation 91, FO FNEC-FP 91, FSU 91, SNALC, SUD Éducation 91 décident de
poursuivre la mobilisation et appellent à une grève massive le jeudi 23 mars.
Alors que les organisations syndicales demandent depuis des mois d’abandonner
le calendrier intenable, pour les élèves comme leurs enseignants, du
baccalauréat et le report des épreuves de spécialités en juin, le ministère ne
tient même pas compte de la situation sociale de ces dernières semaines et les
maintient les 20, 21 et 22 mars. Le gouvernement porte l’entière responsabilité
des grèves et de leurs conséquences sur le baccalauréat.
Nos organisations appellent à :
 se mettre en grève lundi 20 mars, premier jour des épreuves de
spécialités du Bac.
 se réunir en assemblées générales pour décider des suites.
 se rassembler devant le lycée Parc des Loges (Évry) Lundi 20
mars, à 14h30.
Dans l’Éducation, le Ministre ne répond pas à la question de perte de pouvoir
d’achat. Le projet « pacte » n’est qu’une dégradation des conditions de travail. Il
doit être retiré. Malgré les décisions de justices, les primes REP et REP+ ne sont
toujours pas versées aux AED et AESH. La direction académique refuse aux AESH
les 2 jours de fractionnement.

Le mépris doit s’arrêter !
Pour les 2 jours de fractionnement et le versement des primes REP REP+, et
contre la réforme des retraites :
Nos organisations appellent à se rassembler le jeudi 23 mars, à 10h
devant la direction académique de l’Essonne (boulevard de France à
Évry).
Elles appellent ensuite à rejoindre la manifestation régionale contre la
réforme des retraites à 14h place de la bastille (Paris)

Le gouvernement doit dès maintenant retirer son projet !

Depuis le 19 janvier, la population se mobilise massivement contre la réforme des
retraites. Les différentes journées à l’appel de toutes les organisations syndicales et
de jeunesse ont rassemblé des millions de travailleurs et travailleuses, jeunes et
retraité.e.s.
Le 16 février, face à l’absence de réponse du gouvernement et du président de la
République, l’intersyndicale a appelé à mettre la France à l’arrêt le 7 mars. Elle est
forte du soutien des 3/4 de la population et de 94% des actifs qui refusent le recul
de l’âge légal de départ à 64 ans et l’allongement de la durée de cotisations.
Le 7 mars, ce sont plus de 3 millions de travailleurs et travailleuses, du public
comme du privé, jeunes et retraité.e.s, qui se sont mobilisés, par la grève et/ou la
manifestation.
C’est une journée historique par l’ampleur de ces grèves et de ces mobilisations.
Des milliers d’écoles et de lieux d’études fermés, des entreprises privées, des
administrations, et des villes à l’arrêt. Plusieurs centaines de manifestations et
d’actions sur l’ensemble du territoire pour demander le retrait du projet de loi
retraites.
A ce jour, ces mobilisations énormes conduites par une intersyndicale unie n’ont
reçu aucune réponse de la part du gouvernement. Cela ne peut plus durer. Le
silence du président de la République constitue un grave problème démocratique
qui conduit immanquablement à une situation qui pourrait devenir explosive. En
responsabilité, l’intersyndicale adressera un courrier lui demandant à être reçue en
urgence pour qu’il retire sa réforme.
L’intersyndicale appelle à une nouvelle mobilisation interprofessionnelle ce samedi
11 mars puis dès la semaine prochaine, à une journée de manifestations et de
grève, le mercredi 15 mars, jour de la commission mixte paritaire, moment
important du calendrier parlementaire.
Elle appelle toute la population à continuer la mobilisation et les actions, encore
plus massivement pour dire non à cette réforme injuste et brutale.

Afin de les aider à s’organiser pour gagner, nos organisations de
l’éducation appellent tous les collègues du département à se
réunir :
Le mercredi 15 mars à 9h30
à la Maison des syndicats
(Place des terrasses de l’Agora à EVRY)